Psycho-Philosophie de l’Adolescence
Quel type d’ado est votre enfant ?
Dans cette théorie "psycho-philosophique", on va associer des styles psychologiques à quatre mouvements philosophiques que sont l’existentialisme (mouvement du 20ème siècle), le romantisme - du 19ème, les Lumières du 18ème, et enfin le classicisme qui, lui, appartient au siècle de Louis XIV. Faisons donc un petit voyage dans le passé, en passant d’un siècle à l’autre et en commençant par l’existentialisme.
L’existentialisme se caractérisait par une question sans réponse, celle du sens de la vie. L’existentialiste était prêt à tout mais poussé vers rien. En effet, suite à la révolution copernicienne, Blaise Pascal (1623-1662) avait dit que l’univers n’avait pas de centre – ou plutôt que son centre était partout – et qu'il n'avait pas de circonférence non plus. L’homme s’en trouvait donc toujours - et en même temps jamais - en son centre. L’homme était donc confus. Si le centre de l'univers était partout, alors l'homme pouvait décider d'aller n’importe où mais en même temps nulle part car il y était déjà en son centre.
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Le romantique était, quant à lui, à la recherche de la liberté car il s’en sentait privé et il voulait rompre avec les systèmes établis. Son individualisme le faisait désirer une émancipation mais un peu comme l’existentialiste, son but était indéfini, flou, idéaliste et abstrait. Cependant, une chose était sûre pour le romantique, c'est qu'il savait ce dont il ne voulait pas.

Passons maintenant à la psychologie du siècle des Lumières. Celle-ci correspondait en une croyance limpide dans les sciences : un esprit rationnel et concret. Les Lumières ont d'ailleurs produit un style intellectuel appelé le « positivisme », celui de ne croire en rien d’autre qu’en la méthode scientifique. Le style des Lumières se caractérisait par une conviction en un résultat unique, démontré par les expériences. Un individu du style des Lumières aura un projet très bien cerné, un but bien précis et il fera tout pour l’atteindre.
Enfin, l’individu dit "classique", un peu comme celui de la psychologie des Lumières, sait ce qu’il veut. Ce qu’il veut correspond, en réalité, exactement à ce qu’on attendait de lui. Le classique fait les choses bien comme il faut, comme on le lui a appris. Sa prévisibilité n’étonne guère mais satisfait les attentes. Rappelons-nous encore que le Classicisme fût le fruit de la Renaissance et consistait à prendre comme exemple l’âge d’or des arts et des lettres que constituait l’antiquité gréco-romaine.
Notons que pour savoir quel est notre type philosophique, l'analyse se fait à travers six dimensions :
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L’aversion au risque
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L’extroversion
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La masculinité
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L’individualisme
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L’abstraction
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Le polychronisme
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Le test peut se faire ICI.
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Dans le cadre d'une analyse d’un adolescent, on voudra cependant contextualiser par rapport à sa situation relationnelle et par rapport aux adultes et plus précisément avec ses parents.
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Selon Alfred Adler (1807-1937), ou encore Karl Marx - (!) – (1818-1883), l’homme est avant tout un être social. "On n’existe pas sans l’autre". Il n’existerait donc pas de psychologie individuelle. Il n’y a pas d’enfants sans parents (Adler), de riches sans pauvres (Marx), d’employés sans employeurs, d’entreprises sans clients, de gouvernements sans citoyens, de profs sans élèves, etc… Alors, pour faire passer cette théorie d'une psychologie individuelle à une psychologie sociale, on reprendra les quatre définitions qu’on vient d’évoquer pour les appliquer dans une relation enfants-parents.
1. L’ado existentialiste
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L'adolescent existentialiste, par définition, ne sait pas ce qu’il veut. Il n’est ni pour ni contre ce que font ses parents, ou ce qu’ils lui conseillent mais il n’en est pas non plus enchanté. L’ado existentialiste est un peu l’ado typique. Il se trouve à un tournant dans sa vie, à un carrefour où les flèches vont dans toutes les directions et lui, au milieu de ce croisement, pourrait allait où il veut. Il s’en trouve malheureusement à n’aller nulle part.

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2. L’ado romantique
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Lui aussi est tout aussi typique mais d'une autre manière. Il veut – pour expliquer rapidement - « tuer le père ». Il fera, à peu près, tout l’inverse de ce qu’on lui demandera de faire. Peut-être vaudra-t-il mieux ne rien lui demander, en tentant, discrètement, d’identifier les signes qui nous indiqueront ce qui est bien pour lui, mais sans trop montrer qu’on s’en préoccupe.
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3. L’ado des Lumières
Lui, vous avez de la chance, est éclairé par un projet. Il sait ce qu’il veut. Par contre, il n’est pas certain qu’il soit intéressé par votre avis – l’avis de ses parents. Son projet, son but, est la seule idée qu’il a en tête, que vous l’aimiez ou non.
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4. L’ado "Classique"
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L’ado « classique » est peut-être celui qui est le plus facile pour les parents. En gros, il est prêt à suivre l’exemple de ses parents. Quand, en se baladant dans les ruelles des centres historiques de nos bonne vieilles villes françaises, et que, au détour d’un chemin, vous vous trouviez en face d'une affiche « Boulanger de père en fils depuis 1847 », peut-être seriez-vous attendri par le même amour pour un même métier qu’ont porté un nombre successif de générations. La nouvelle génération, penserons-nous, sera, elle aussi, prête à en porter le flambeau.
Alors, quel type d’ado est votre enfant ?
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Malheureusement, l'analyse n'est pas fini - car tout dépend de quel(s) parents vous êtes.
Un conseil qu’on lui donnera sera presque de choisir au pif, mais que, quel que soit son choix, d’y aller à fond. Il faut imaginer quelqu’un qui, dans un aéroport, peut choisir la destination qu’il veut. Le choix est quasi-illimité : Londres, Bangkok, New-York, Rio de Janeiro… Cependant, une fois qu’il sera dans l’avion, l’existentialiste sera obligé d’aller jusqu’au bout !
On s'en trouve avec 16 possibilités. Mais commençons avec des parents classiques qui, semblera-t-il, auront fait comme leurs parents. Ils préféreront avoir des enfants dits « classiques » comme eux. C'est dans les autres cas que des divergences peurront apparaître : entre des enfants « existentialistes », « romantiques » ou « des Lumières » et des parents « classiques ». Une solution sera pour les parents de se mettre dans la peau de leurs enfants, et pour cela, de déplacer leurs perspectives d’une case à l’autre dans le diagramme ci-joint.
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Mais ce n'est pas encore fini car selon un livre paru en 1998, qui s’appelait « The Nurture Assumption » de Judith Harris qui, en gros, pointait du doigt un malentendu linguistique par rapport à la dualité inné-acquis, encore connue sous la forme nature-culture : ce avec quoi on né : notre ADN, notre biologie - contre ce avec quoi on grandit : notre environnement. L'erreur survient surtout dans la sémantique anglaise et fut causée par Shakespeare lui-même. C'est en effet chez Shakespeare qu’apparaît en premier l’expression « nurture-nature » mais en anglais, nurture, qu’on pourrait traduire par « entretenir », tend à focaliser notre attention sur les parents alors que, dit l’auteur du livre, les autres enfants avec qui nos enfants grandissent auraient plus encore d’influence sur eux que les parents. Il faudra donc, en plus, comprendre les relations que vos enfants entretiennent avec les autres. Nous vivons, en effet, dans un tout.
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